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Facteurs associés au suicide
Le suicide est un phénomène complexe déterminé par l’interaction de plusieurs facteurs. Les facteurs associés au suicide sont différents selon les âges de la vie, et selon le fait qu'il s'agisse d'une tentative de suicide ou d'un suicide. Chez les jeunes, les comportements suicidaires s'expliquent par une multitude de facteurs qui vont interagir entre eux à un moment donné dans la vie de l'adolescent. Ces multiples facteurs peuvent être classés en quatre catégories : les facteurs de prédisposition, de contribution, précipitants et enfin de protection. La présence d’un ou de plusieurs facteurs n’est toutefois pas suffisante pour prédire le suicide d'un individu. Néanmoins, la connaissance de ces facteurs ainsi qu’une évaluation clinique de l’état mental des jeunes sont essentielles afin d’évaluer le risque de suicide.
Facteurs de prédisposition
Ces facteurs sont des éléments susceptibles, dans certaines situations, de favoriser un passage à l'acte suicidaire sous l'influence de facteurs précipitants.
Il peut s'agir du fait d'avoir déjà fait une tentative de suicide, d'avoir des antécédents de suicide, ou de vivre des tentatives de suicide dans l'entourage proche; d'avoir perdu ses parents tôt dans la vie; d'avoir subi des carences affectives, de la violence, de la maltraitance ou des sévices; de souffrir d'alcoolisme et/ou de toxicomanie; d'avoir des antécédents de maladies mentales – dont la dépression, le trouble bipolaire, la schizophrénie ou le trouble de la personnalité limite. Parmi ces maladies mentales, c'est le plus souvent la dépression qui est incriminée. Cela ne signifie pas que toutes les personnes dépressives sont suicidaires, mais il faut toutefois être particulièrement attentif aux adolescents qui présenteraient des indices de prédisposition tels que ceux-ci.
Facteurs de contribution
Ces facteurs vont accroître l'exposition du jeune aux facteurs de prédisposition. Ils auront pour effet d'augmenter sa vulnérabilité.
Il peut s'agir de maladie physique, de comportements de prise de risque, de consommation d'alcool et/ou de drogues, de problèmes d'identité sexuelle, d'isolement social, d'instabilité familiale, du suicide d'un proche et/ou d'une incapacité à faire face aux situations problématiques. Il est important de dépister et de traiter, par des programmes appropriés, les adolescents présentant un problème d’abus ou de dépendance à ces substances.
Facteurs précipitants
Les facteurs précipitants font référence à certaines circonstances qui précèdent de peu le passage à l'acte; c'est ce que l'on appelle "la goutte qui fait déborder le vase".
Il peut s'agir d'événements anodins mais qui revêtent une importance d'autant plus grande pour le jeune qu'ils réactualisent, à un moment donné, des problématiques liées au passé. La présence de certains facteurs de prédisposition et de contribution va plus ou moins interagir avec ces facteurs précipitants. Ce sont essentiellement des faits de vie négatifs (échec scolaire, séparation, humiliation, etc.), vécus comme des événements stressants pouvant induire une grande souffrance psychique que le jeune ne parvient pas à surmonter. Il se trouve alors dans une situation de désorganisation. Il est important d’identifier et de prévenir les situations stressantes qui augmentent le risque de comportements suicidaires, ou de tenter de réduire le degré de stress associé à ces situations.
Facteurs de protection
La promotion des facteurs de protection contre le suicide est une étape essentielle à la replique montre france prévention du suicide. En effet, ils permettent de réduire ou de neutraliser l'impact des autres facteurs, en augmentant la capacité du jeune à trouver des solutions de rechange à la situation potentiellement dangereuse.
Il s'agit essentiellement du fait de ne pas être isolé, et d'avoir quelqu'un d'accessible à qui parler de ses problèmes et de son état. La famille, les proches et les amis sont des éléments-clés des facteurs de protection. L'estime de soi, la faculté d'adaptation ainsi que la capacité à faire face aux situations sont des facteurs qui peuvent contribuer à diminuer le risque de suicide. Il faut donc viser à améliorer les mécanismes d’adaptation des adolescents afin de s’adapter aux évènements de vie difficiles. D'autres nombreux facteurs de protection existent également, citons comme exemples, les attentes positives pour l'avenir, le sens de l'humour, un certain bien-être affectif ainsi que la capacité à jouir de différentes sources de plaisirs gratifiants, un bon sommeil et un régime alimentaire équilibré, un environnement exempt de drogues et exempt d'objets ou de moyens létaux (c'est-à-dire pouvant entraîner la mort, comme les armes à feu par exemple).