ACTUALITES
« COVID-19 : Prévenir la violence et le suicide dans un contexte de pandémie de COVID-19 – quelques pistes ». Une publication de l’INSPQ (Canada), mai 2020.
« En plus des préoccupations sanitaires directement liées à l’épidémie de COVID-19, la communauté scientifique s’inquiète des répercussions sur le bien-être de la population du ralentissement de l’économie, des pertes d’emploi, de la perturbation des liens sociaux (isolement social, réduction des contacts avec la famille et l’entourage, changement de la routine, tensions sociales), des modifications dans les pratiques de consommation et des enjeux d’accès aux services, pour ne nommer que ceux-là. Ces bouleversements génèrent du stress, de la détresse et de l’anxiété dans la population, […]. Certains groupes pourraient être affectés plus fortement. […]. Parallèlement, les effets de l’épidémie et des mesures de confinement et de distanciation sur la santé mentale et le bien-être sont de plus en plus documentés et un consensus émerge selon lequel les impacts psychosociaux de la crise doivent être atténués, tant aux plans clinique que populationnel.
Encore peu de données sont disponibles au Québec et ailleurs dans le monde pour mesurer les répercussions de l’épidémie de COVID-19 sur la violence et le suicide. Cependant, en se basant sur des situations d’urgence et de crises humanitaires précédentes, il semble qu’une hausse de la violence envers les femmes et les enfants et des suicides soit à craindre. Même si le portrait est moins clair en ce qui a trait à la maltraitance envers les personnes aînées, plusieurs facteurs de risque de maltraitance sont exacerbés dans la crise sanitaire actuelle (ex. : isolement social) et peuvent faire craindre une augmentation, surtout compte tenu de l’épidémiologie de la COVID-19. Pour ce qui est de la criminalité et de la sécurité dans les communautés, les effets de la crise pourraient aussi se faire sentir dans les prochains mois. […].
Dans ce bref état de situation, différentes problématiques de violence sont abordées, en identifiant des pistes d’actions émergentes et des exemples concrets lorsque possible. Ces pistes d’actions s’appuient sur des stratégies prometteuses dans le domaine de la prévention de la violence et du suicide. Cependant, les évidences scientifiques dans un contexte de pandémie, tel que celui de la COVID-19, sont peu nombreuses et ne permettent pas de poser un regard sur l’efficacité des mesures à mettre en place pour prévenir la violence et ses effets. Malgré tout, un effort a été fait pour identifier les facteurs les plus probants pour agir et fournir une liste de ressources et d’outils pouvant soutenir les efforts des différents acteurs interpellés. »
Les différentes problématiques de violence abordées sont :
- La violence et la maltraitance envers les enfants ;
- La violence conjugale ;
- La maltraitance envers les personnes aînées ;
- La criminalité et la sécurité dans les communautés ;
- Le suicide.
Ce documents propose aussi en plus de l’état de la situation et des pistes d’action, quelques ressources et outils. Bien que certains s’inscrivent dans le contexte canadien, ils n’en demeurent pas moins intéressants sur certains aspects.