ACTUALITES

    "LIVE LIFE" - Nouvelles orientations de l’OMS pour aider le monde à atteindre l’objectif de réduire d’un tiers le taux de mortalité par suicide d’ici à 2030.

    C’est via un communiqué de presse ce 17 juin 2021 que l’Organisation Mondiale de la Santé a présenté ces nouvelles orientations pour aider le monde à atteindre l’objectif de réduire d’un tiers le taux de mortalité par suicide d’ici à 2030.

     

    Selon les dernières estimations de l’OMS, parues dans la publication « Suicide worldwide in 2019 », le suicide reste l’une des principales causes de décès dans le monde. En effet, « chaque année, un plus grand nombre de personnes meurent par suicide que du fait du VIH, du paludisme ou du cancer du sein  ̶  ou encore des guerres ou des homicides. En 2019, plus de 700 000 personnes se sont suicidées : soit un décès sur 100. Ce qui a incité l’OMS à élaborer de nouvelles orientations pour aider les pays à améliorer la prévention et la prise en charge liées au suicide ».

    « Même si certains pays ont placé la prévention du suicide en bonne place dans leurs priorités, ils sont encore trop nombreux à ne pas s'engager en ce sens. À l’heure actuelle, seuls 38 pays disposent d’une stratégie nationale de prévention du suicide ».

     

    « Pour soutenir les pays dans leurs efforts, l’OMS publie aujourd’hui des orientations complètes pour mettre en œuvre son approche LIVE LIFE (Vivre sa vie) qui vise à prévenir le suicide. Cette approche s'appuie sur quatre stratégies : limiter l’accès aux moyens de se suicider, comme les armes à feu et les pesticides les plus dangereux ; former les médias à une couverture responsable du suicide ; favoriser les compétences psychosociales chez les adolescents ; et à un stade précoce, identifier, évaluer, prendre en charge et suivre toute personne ayant des pensées et/ou un comportement suicidaire. » 

     Le document « LIVE LIFE: An implementation guide for suicide prevention in countries » est accessible en lecture (uniquement en anglais) et téléchargement en cliquant ici.

     

    Notons qu’en Belgique, il n’existe pas de stratégie nationale, mais différentes mesures existent, tant au Nord - où il existe un Plan d'action flamand de prévention du suicide - qu’au Sud du pays.

     

    Pour la Région wallonne, une résolution visant à « prévenir les suicides et les tentatives de suicide dans un contexte de fragilisation de la santé mentale causé par la crise sanitaire de la Covid-19 » a été votée en mai 2021 au Gouvernement wallon. Cette résolution demande au Gouvernement wallon de : « travailler avec les autres niveaux de pouvoir pour prévenir le suicide; mettre en place un monitoring permanent des décès par suicide renseignés par les certificats de décès; renforcer les lignes d’écoute de prévention du suicide et proposer le rappel systématique des appelants; mobiliser des moyens supplémentaires pour le suivi des personnes après un suicide dans le milieu dans lequel il est intervenu et dans les milieux fréquentés par la personne décédée; sensibiliser tous azimuts, via la presse, les acteurs de première ligne, les parents et les enseignants à la détection précoce du suicide ».

     

    Comme il l’est souligné dans le  Vlaams Actieplan Suïcidepreventie, la prévention du suicide est en une tâche très complexe qui nécessite une approche multifactorielle avec différentes activités aux différents niveaux d'intervention possibles que sont les niveaux de prévention dite « universelle », « sélective » et « indiquée ». Dans le cadre de la prévention universelle, il s’agit de  cibler l'ensemble de la population et d’intervenir sur les déterminants généraux du suicide : « les actions de prévention universelle tentent d'augmenter les conditions de base qui protègent contre les comportements suicidaires dans un groupe aussi large que possible. Cela peut être fait en favorisant la santé mentale et en prévenant les problèmes psychologiques ». Dans le cadre du Plan d'action flamand de prévention du suicide, l'une des actions relevant de la prévention universelle concerne les jeunes : au travers du site www.noknok.be, les jeunes (12-16 ans) peuvent renforcer leur bien-être mental et leur résilience sur la base d'informations, de devoirs et de conseils scientifiquement étayés. Cette action rencontre l’une des stratégies préconisée par l’OMS qui est de « favoriser les compétences psychosociales chez les adolescents ».

    En Région wallonne, l’asbl Educa Santé assure le déploiement des programmes universels « Les Amis de Zippy », « Les Amis de Pomme » et « Passeport : s’équiper pour la vie » qui sont des programmes qui favorisent le bien-être émotionnel des enfants - de l’enseignement fondamental - via le renforcement des compétences psychosociales dont les habilités d’adaptation.  Ils ont pour objectif d’enseigner comment s’ajuster aux difficultés quotidiennes, identifier leurs sentiments, en parler et explorer différentes manières de composer avec eux. Vous avez envie d’en savoir plus sur ces programmes ?

    ÄCliquez ici pour regarder une vidéo de présentation  
    ÄCliquez ici pour consulter la brochure qui présente le programme « Les Amis de Zippy »
    ÄCliquez ici pour consulter la brochure qui présente le programme « Les Amis de Pomme »
    ÄCliquez ici pour consulter la brochure qui présente le programme « Passeport : s’équiper pour la vie »

    En ce qui concerne la stratégie de formation des médias à une couverture responsable du suicide, notons aussi que l'asbl Educa Santé en collaboration avec l'Association des journalistes professionnels et le concours du Conseil de déontologie journalistique a publié en 2011 des Points de repère pour les journalistes amenés à évoquer des cas ou des phénomènes de suicide. Le document est téléchargeable en cliquant ici.